Ce samedi 23 septembre, avant la grande manifestations contre les violences policières, le préfet de Paris assène dans les médias : «Participer c’est cautionner des slogans qui font mal aux policiers». Et faire mal à la police est, comme chacun sait, un crime d’État. En parallèle, le syndicat Alliance qualifie les manifestations «d’outrage public généralisé» qu’il faut interdire. Au sommet du pouvoir, la tentation semble très grande désormais d’empêcher toute manifestation d’opposition, même déclarée, même appelée par la gauche modérée. Au point où nous en sommes, il n’y a plus vraiment d’étapes à franchir avant la dictature assumée. Tour ce qui pourrait déranger la police doit de toute façon être supprimé, y compris les libertés les plus fondamentales.