La canicule de 2003 est restée dans les mémoires. On se souvient d'un médecin-urgentiste en colère, de couloirs d'hôpitaux bondés, et d'un ministre de la santé en polo qui semble totalement déconnecté de la réalité. Entre le 1er et le 20 août 2003, la canicule a fait 15 000 morts. Une victime sur trois vivait en Ile-de-France, la région la plus touchée par cette vague de chaleur meurtrière. Ce drame a révélé de nombreuses failles. D'abord, l'impréparation des pouvoirs publics à faire face à une telle crise sanitaire. Ensuite, la manière dont les plus âgés sont traités. Les climatologues estiment qu'à partir de 2050, l'été 2003 sera la norme. L'hyperurbanisation, le manque d'isolation des logements et l'absence d'espace verts sont autant de facteurs aggravants en cas de fortes températures.